Histoire et patrimoine

De nombreuses informations de cette page sont tirées de la Monographie d'Estivaux, par l'Abbé Marius ECHAMEL Curé d'Estivaux (Brive, imprimerie catholique, 1922)

Le nom d'Estivaux suggère les estives, ces pâturages de montagne pratiqués l'été. La commune est de forme allongée autour d'un axe Nord-Sud de 7 km de long. La Vézère longe la commune sur toute sa façade ouest, faisant partie des gorges de la Vézère. Le point le plus élevé culmine à 430m (Les Réjeaudoux), le plus bas est sur la Vézère à 200m (les Chapelles).
La ligne de chemin de fer Paris-Toulouse a été construite le long de la Vézère de 1890 à 1894. La population de la commune s'élevait alors à plus de 1500 âmes. Une gare desservait Estivaux jusqu'en 1984, qui permettait notamment aux élèves de se rendre au collège de Voutezac par rail.
Les villages ou hameaux de la commune sont : la Barrière, le Bois Coutal, le Mons, Fressinet, Cessac, Pouch, Chatras, le Theil,  le Mas, Moncoulon, Bounaix, les Chapelles,  Chatras, Croix des Chariots, les Escures, le Bourg (Estivaux), la Gare, le Pilou, les Réjeaudoux.

Le Blason

Écartelé, au 1 et 4 de gueules à la tour d'argent, au 2 et 3 de gueules à la croix aiguisée d'argent cantonnée de quatre fleurs de lys d'or

Église saint Martial : Il est question de l'église pour la première fois vers 1111 dans la chronique de Vigeois quand le moine qui l'a écrite rapporte l'assassinat d'Ebles II de Comborn par son oncle Bernard 1er devant celle-ci.
La paroisse eut pour patron saint Paul, vers 824, puis saint Martial et aujourd'hui saint Loup, éveque de Limoges. Le titulaire de l'église, selon l'Abbé Echamel, est saint Martial. Saint Martial évangélisa de bonne heure notre contrée et passa dans le pays en se dirigeant vers Limoges. La renommée de ses miracles se répandit dans tout le pays et chacun voulut voir l'homme de Dieu qui opérait de si grands prodiges.

Les dolmens et la préhistoire

La Peyrade : « Lors d'une première visite en 1907, nous crûmes nous trouver en présence d'un simple tumulus. Mais les tumuli malgré qu'ils affectent parfois cette forme, n'occupent jamais une position semblable. Une étude plus approfondie des lieux ne tarda pas à modifier notre première impression. En réalité, nous avions découvert une enceinte préhistorique appartenant au type bien connu dit "éperon barré" ». Abbé J. Brousse
Au nord du village du Theil se trouve un amoncellement de terre formé par la main de l'homme. « Le touriste qui le visite en se dirigeant de l'Ouest à l'est voit se dresser, après 300 mètres de parcours, une éminence de forme oblongue, bombée au milieu et s'abaissant progressivement aux 2 extrémités. Cette éminence, orientée du Sud au Nord est formée d'un amas sans ordre de pierraille et de terre silicieuse. Elle mesure 42 mètres dans sa grande longueur et 12 mètres dans sa plus grande largeur. Un fossé à peine visible l'accompagne d'un bout à l'autre, du côté du plateau où est bati le village de la Barrière au nom caractéristique. ». Abbé Echamel
Des objets tels que des pierres taillées, poteries... ont été trouvés sur les lieux.
Dolmens de Peyrelevade : Dans l'Antiquité, notre pays appartenait à la tribu des Lémovices. La tribu des Lémovices était une des grandes tribus celtiques qui vivaient avant notre ère. Les Gaulois qui vinrent ensuite occupèrent le territoire lors de la conquête de la Gaule par Jules Cesar. A Estivaux, deux monuments de l'Epoque Celtique existent.
A 350 m d'altitude, sur l'ancien chemin d'Estivaux, on apperçoit un Dolmen "la pierre levée" (Peyrelevade en occitan) qui a donné son nom aux champs des alentours. En 2002 il a fait l'objet d'une restauration et d'une étude archéologique. 
On a trouvé un autre Dolmen à 400 m de ce lieu vers l'Est enfoui dans la bruyère. Il a une longueur  de 3 m et une largeur d'1,70 m. Sa forme ovale ayant 8 mètres de tour. Il a été écorné à coups de marteau. L'épaisseur est de 0,40 m. la pierre devait être montée sur des blocs qui ont servi à la maçonnerie. En effet, lors de la contruction de la ligne de chemin de fer on a exploité un peu partout ces blocs de granit.

La maison noble signe de féodalité

D'après l'Abbé Echamel, Estivaux dépendait forcément de la vicomté de Comborn. Il existe près de l'église une maison qui a l'apparence d'un ancien château avec ses vieilles croisées et son escalier de pierre. Au dessus de la porte d'entrée, sur un écusson entouré d'une couronne, on voit un signe héraldique qui représente un arbre ou un ostensoir. C'est l'ancienne maison de la famille Brunot.
Le dernier propriétaire a été interviewé par le Pays d'art et d'histoire Vézère Ardoise qui détient (ainsi que les archives municipales de la Corrèze) son témoignage (cliquer sur l'image pour le lien)
Pour avoir une vision plus détaillée de la féodalité, la réédition de la Monographie de l'Abbé Echamel vous donnera toutes les pistes nécessaires. (en vente à la mairie d'Estivaux ou en ligne sous forme dématérialisée)

Les cahiers de doléances
Voici un lien internet vers les cahiers de doléances d'Estivaux richement documenté par Mr Emmanuel Dufour

Monument aux morts, Estivaux et la grande guerre

Édifié en 1921 pour perpétuer la mémoire des soldats morts pour la France. Mr Péchadre du saillant a taillé le granit, Mr Froidefond, de Brive, a inscrit les noms sur le marbre. Situé à l'origine contre l'église, il a été rénové et déplacé en 2022 vers son emplacement actuel au milieu du square.
Un autre monument a été élevé par souscription quelques années après dans l'église elle-même, rappelant les mêmes noms et surmonté d'une statue de Jeanne d'Arc.
 Voici le lien internet très complet de Mr Emmanuel Dufour concernant le monument aux morts d'Estivaux

Mathilde Faucher la Résistante

Mathilde Marthe Bretagnol est née le 14 mars 1913 à Chatras, dans une famille de 9 enfants. Elle grandit dans la ferme qu’exploitent ses parents à Chatras. Après quelques années à travailler comme employée de maison à Paris, elle s'installera au Theil en 1934 avec son mari Émile Faucher, originaire également de Chatras, où il vient d’acquérir une petite ferme.
Son époux mobilisé en 1939 est fait prisonnier en 1940. Pendant cette période, Mathilde s'occupe seule de sa petite ferme et apporte son soutien à la Résistance en aidant des maquisards à se cacher, notamment dans sa grange. 
Début 1944, alors que la répression antijuive s’intensifie, les trois sœurs Bretagnol (Eugénie Peteuil, Mathilde Faucher et Léontine Bouchaillou) vont recueillir et sauver deux enfants juifs : Éliane Grodner, née en 1932 et son frère Claude, né en 1935. Éliane est confiée à Mathilde Faucher.
Après la guerre, avec son mari libéré, ils reprennent ensemble l’exploitation de leur propriété qu'ils quittent en 1958 pour s’installer à Allassac, Émile étant devenu invalide des suites de blessures de guerre.
Le 8 juin 1946 est décerné à Mathilde Faucher le diplôme et la médaille d’argent pour Acte de Courage et de Dévouement.
Mais surtout, elle reçoit le 24 janvier 2010 à Estivaux le titre de "Juste parmi les Nations", témoignage de gratitude et de reconnaissance de l’Etat d’Israël et du peuple juif, pour avoir recueilli dans sa maison une enfant persécutée.
Depuis le 17 février 2012, le Collège d'Allassac (Corrèze) porte le nom de Mathilde-Marthe-Faucher.

Les anciens maires 

Mr Lasteyrie 1791 à 1792
Mr Chassaing 1792 à 1803
Mr Goudal 1803 à 1811
Mr Goudal 1811 à 1812
Mr Goudal Jean Baptiste 1812 à 1823
Mr Goudal François 1823 à 1840
Mr Dumond Jean Baptiste 1840 à 1851
Mr Brunot Frédéric 1851 à 1860
Mr Dufour Jean Léonard 1860 à 1870
Mr Dumond Gautier 1870 à 1874
Mr Vayne d'Arche Alfred 1874 à 1876
Mr Lasteyrie Pierre 1876 à 1879
Mr Faucher Pierre 1879 à 1887
Mr Chatras Johanny 1887 à 1900
Mr Dufour Elie 1900 à 1915
Mr Chatras Henri 1915 à 1919
Mr Chatras Alexis 1919 à 1935
Mr Dumond Henri 1935 à 1941
Mrs Dufour Henri, Treuil Henri, Reparat Paul
(délégation spéciale) Aout 1941 à Mars1944
Mr Dumond Henri : Novembre 1944 à Mai 1945
Mr Peuch Louis 1945 à 1978
Mr Chastanet Jacques 1978 à 2008
Mr Boisserie Alain 2008 à 2020
Mr Martinez Carlos 2020